samedi 17 mars 2018

Chronique cinéma: La forme de l'eau



Bonjour à tous !
Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un film un peu particulier. Vous avez surement tous dû en entendre parler puisqu'il a été nominé pour de nombreux prix au cours des dernières cérémonies récompensant le cinéma. On voyait sa publicité un peu partout notamment sur Instagram (quand on suit les comptes des studios) et j'avais vu cette pub qui ne donnait franchement pas envie d'aller le découvrir et qui donnait l'impression d'un semblant de "film d'auteur" un peu incompréhensible. 

C'est en en reparlant et en regardant la vraie bande-annonce, qui interpellait par son côté poétique et fantastique, que j'ai finalement décidé d'aller le voir. Encore une fois, je suis allée le voir en VO (comme à chaque fois que je vais au cinéma en fait depuis plus d'un an) et j'ai donc pu constater, encore une fois, que mon oreille commençait à se faire plus facilement à l'anglais oral (même si j'ai quand même du lire les sous-titres 90% du temps xD). 

Comme je vous le disais, l'univers de ce film est assez particulier: à la fois fantastique et poétique, accompagné par des musiques d'époque relativement bien choisies, qui mettent à la fois de la joie et une certaine poésie aux séquences. Mais c'est aussi du Guillermo Del Toro: il a cette facheuse manie de vous montrer les tendances les moins glamours de l'espèce humaine et il en ressort des scènes crues ou violentes. 
J'ai beaucoup aimé la lumière, les couleurs choisies pour ce film: on reste dans des tons souvent sombres, très proches du vert d'eau qui rappellent la créature qu'on y découvre. Le travail sur celle-ci est juste incroyable: c'est une prothèse totale, il faut un certain courage pour porter et jouer avec tout ça ! 
L'histoire est un peu prévisible: les monstres qui n'en sont pas et ceux à visages humains, on le devine depuis le début mais j'ai bien aimé cette histoire sur fond de Guerre Froide qui donnait à ce conte fantastique une dimension historique proche de la réalité. 

Les acteurs sont très bons, j'ai été étonnée de découvrir cette actrice qui joue parfaitement son rôle et dont les mimiques la faisait ressembler à Lili (Eddie Redmayne) dans Danish Girl. On retrouve des acteurs un peu plus connus comme Octavia Spencer (que j'avais adorée dans Les figures de l'Ombre) qui se retrouve encore une fois dans un domaine scientifique type Nasa mais de l'autre côté de la scène. On y découvre un antagoniste insupportable, violent, raciste et sexiste qui mérite ce qui lui arrive !

J'ai vraiment aimé cet amalgame de facette, le tout est resplendissant, touchant parfois effarant mais le tout fait sens, c'est vraiment chouette ! Il recèle un message aussi: l'acceptation, au delà de la couleur, des orientations sexuelles ou de l'espèce et c'est beau dans notre société qui en a tant besoin !

Une bonne découverte que je conseillerais aux adultes "avertis". 

8 / 10


Bonjour tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour la chronique du film de Del Torro, que je voulais aller voir parce que j’avais adoré ses films Le Labyrinthe de Pan et Crimson Peak : je suis fascinée par son univers à la fois creepy, onirique et poétique ; doux et cru à la fois ; visuellement très beau… Et je n’avais entendu que du bien de La Forme de l’eau, donc j’ai profité du printemps du cinéma pour aller le voir ! J’en ai même profité 2 fois, puisque j’ai tellement aimé ce film que j’y suis retournée le lendemain, c’est vous dire xD

La première chose à en dire, c’est que ce film nous fait vraiment apprécier l’expérience du cinéma : les couleurs, la musique… C’est pas pareil en salle que sur petit écran quand même ! Surtout que, comme je vous le disais, les films de Del Torro sont visuellement très travaillés : le choix des tons de couleurs (rappelant les fonds marins), de la lumière (des tons sombres, quasiment tout se déroule la nuit ou sous la pluie)… Je voulais voir un Del Torro et j’ai été pleinement satisfaite !

Concernant l’histoire en elle-même, on sent l’évolution du réalisateur vers un univers toujours aussi poétique mais aussi plus ancré dans le réel. L’auteur a toujours donné un fond historique à ses films, mais j’ai l’impression que celui-ci en particulier était plus engagé : contre le spécisme, le racisme, l’homophobie, le sexisme… Avec ce fond de Guerre Froide très critique, montrant à quel point l’Homme est capable d’une cruauté affligeante quand il s’agit de questions de pouvoir. On est aussi en plein dans les 30 Glorieuses, l’occasion pour le réalisateur de porter un regard critique sur le modèle de la famille parfaite couple hétérosexuel/2 enfants/La maison pavillonnaire/La Cadillac !

J’ai adoré ce film et pourtant je ne sais qu’en dire… Il y a pourtant tellement de choses à en dire... J’ai été transportée du début à la fin, les musiques sont extrêmement bien choisies, Octavia Spencer est époustouflante, l’introduction de ce film est l’une des meilleures que j’ai jamais vues… C’est malgré tout pour moi un film vraiment feel-good, que je pourrais regarder 10 fois sans me lasser ! Je vous le conseille fortement !!

10/10
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